Slevin
Slevin
Synopsis:
La vie n'est pas tendre avec Slevin. En quelques jours, ce jeune homme
a perdu son appartement, découvert que sa petite amie le trompait, et
s'est fait voler ses papiers. Décidé à souffler un peu, Slevin s'envole
vers New York, où il va habiter quelque temps l'appartement d'un
copain, Nick Fisher. La poisse ne va pas le lâcher pour autant, bien au
contraire...
Le milieu new-yorkais est en ébullition. Deux de ses plus grands
parrains, le Rabbin et le Boss, se livrent une guerre sans pitié.
Autrefois complices, ils sont devenus les pires ennemis. Pour venger
l'assassinat de son fils, le Boss est décidé à faire tuer celui du
Rabbin. Il a chargé Goodkat de l'affaire. Celui-ci a un plan très
simple : trouver quelqu'un qui doit énormément d'argent au Boss et
l'obliger à exécuter la besogne en échange d'une annulation de dette.
Le candidat idéal est... Nick Fisher... .
Critique:
Lucky number Slevin ou la quatrième réalisation de Paul McGuigan,
réalisateur anglais tributaire d'une carrière aussi variée que récente:
variée par l'adaptation du cinéaste envers différents genres que ce
soit la comédie dramatique (Acid house, 1998), le thriller (Gangster
no.1, 2000) ou la romance( Rencontre à Wicker park, 2005) et récente
puisque son insertion dans le monde cinématographique ne date que de
huit ans. C'est ainsi qu'en 2006 le cinéaste se tourne vers le film
policier. Le résultat, c'est donc Slevin, un condensé speed d'action,
d'humour décalé, de meurtres, de situations cocasses, de références,
d'amourette et de personnages hauts en couleurs.
Commençons tout d'abord par le protagoniste principal, un anti héros du
nom de Slevin Kelevra, dandy insouciant à l'attitude "je m'en fichisme"
exemplaire. Dans un drôle concours de circonstances, ce dernier se
retrouve à New-York où la malchance n'a décidément pas fini de le
poursuivre... . Dès lors s'ensuit une trame scénaristique certes non
originale mais résolument prenante et captivante à souhait. Aucune
véritable originalité et ce n'est pas le cinéaste en personne qui le
contredira tant les références aux grands classiques du cinéma british
sont nombreuses, La mort aux trousses d'Hitchcock et la saga James Bond
en première ligne. Slevin n'en reste pas pour autant ennuyeux et
pourrait même s'inscrire dans la lignée des bons films du genre. En
effet, sous ses airs de film dérisoire ne se prenant pas au sérieux se
cache une toute autre réalité: un film de gangsters où vengeance et
manigances sont les maîtres mots. Meurtres, double jeu et chantages
sont au rendez-vous dans ce policier au rythme aussi rapide qu'un
"cheval de course". Appuyée par une mise en scène en recherche
d'ingéniosité, Slevin peut compter sur un époustouflant casting, point
fort évident d'un film qui se veut avant tout divertissant. Réunir de
grosses pointures du cinéma anglo-américain telles Bruce Willis, Morgan
Freeman ou sir Ben Kingsley sans oublier les jeunes et talentueux Josh
Hartnett et Lucy Liu s'avère fructueux tant les différentes
interprétations forment une parfaite alchimie que l'on ne pourra nier.
Ajoutons à cela un zeste de romance et d'humour et cela donne en
définitif un film hollywoodien efficace, prenant, qui pêchera par son
manque évident d'originalité mais qui répondra volontiers aux exigences
des amateurs du genre. Une des réussites outre-atlantique cette année.
Adrien, le 11 septembre 2006